Si, de façon générale, les jeunes sortis du système scolaire bénéficient largement de l'amélioration de l'emploi, « la baisse du chômage est beaucoup plus limitée pour ceux qui ont quitté l'école avec un brevet ou sans diplôme », constate l'INSEE dans une récente étude sur l'insertion des jeunes (1). Ainsi, depuis 1997, le taux de chômage de ceux qui sont depuis moins de cinq ans sur le marché du travail reste supérieur à 40 %, tandis que celui des bacheliers et titulaires de CAP ou BEP passe de 30 % à moins de 20 % en 2000, et celui des diplômés de l'enseignement supérieur de 17 % à 10 %.
La diminution du chômage est encore « moins nette » pour les jeunes qui quittent l'école sans qualification, puisque leur taux de chômage atteignait 57 % en mars 2000.
Au total, note l'INSEE, « les inégalités entre diplômés et non-diplômés se sont accentuées » depuis 1997. Selon les auteurs, cette différence d'accès à l'emploi s'explique en partie par la suppression du service national qui a entraîné, cette année, l'arrivée sur le marché du travail d'un nombre plus important de jeunes hommes (21 ans et moins), souvent peu ou pas diplômés. La montée en charge des contrats emplois-jeunes, occupés pour plus de 80 % par des diplômés, a également contribué à cette élévation des inégalités, relève l'INSEE.
(1) « Insertion des jeunes : sensible amélioration, surtout chez les diplômés » - INSEE Première n° 741 - Octobre 2000 - Disp à l'INSEE : 18, boulevard Adolphe-Pinard - 75675 Paris cedex 14 - Tél. 01 41 17 50 50 - 15 F .