Le 5 octobre, à l'issue d'une réunion des ministres consacrée aux emplois-jeunes et à leur pérennisation, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a annoncé la tenue sur ce thème, « dans les jours qui viennent », d'un comité interministériel. La veille, à l'Assemblée nationale, interrogée par un député sur le devenir professionnel des personnes en emplois-jeunes et leur insertion dans le monde du travail, Martine Aubry avait déjà fait un premier diagnostic et précisé le contenu des mesures que devrait présenter le Premier ministre.
Ainsi, a affirmé la ministre, « 55 % des emplois-jeunes relevant du secteur associatif sont d'ores et déjà solvabilisés » du fait, soit de recettes nouvelles (vente de prestations, de produits touristiques, etc.) ou d'économies engendrées par ces emplois (réduction des fraudes dans les transports urbains et des dégradations dans le logement social, par exemple), soit de partenariats noués avec des mutuelles, des fondations ou des comités d'entreprise. « Il en reste 45 % aujourd'hui qui pourront peut-être se solvabiliser demain mais qui devront être aidés », a poursuivi Martine Aubry.
S'agissant des emplois-jeunes dans les services publics et les collectivités territoriales, le gouvernement travaille « actuellement à la reconnaissance d'un certain nombre de métiers », a indiqué la ministre. En outre, il va proposer d'ouvrir des concours de la fonction publique territoriale à ces publics, en mettant à profit les 35 heures et la lutte contre la précarité, a-t-elle ajouté. Quant aux aides-éducateurs et aux adjoints de sécurité, « ils bénéficieront de solutions particulières ».