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Les départements défendent la légitimité de leur action sociale

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Après 18 ans de décentralisation et alors que l'action sociale absorbe 60 % du budget de fonctionnement des conseils généraux, l'Assemblée des départements de France (ADF)   (1) organisait, les 9 et 10 octobre à Angers, les premières rencontres nationales de l'action sociale départementale. 1 000 participants, élus et professionnels en provenance de 98 départements, étaient réunis « avec un objectif : montrer, démontrer tout ce qui se fait au quotidien dans l'action sociale de proximité  », selon le président de l'ADF, Jean Puech. L'association a d'ailleurs dévoilé la création d'une banque des initiatives, projets et expériences départementales, en collaboration avec le Réseau Idéal, qui diffusera, via Internet et d'ici à la fin du mois, plus de 300 fiches actions (2). Par ailleurs, elle a annoncé le lancement d'une campagne d'information sur la monnaie européenne auprès des publics fragiles. Baptisée « Tous prêts pour l'euro », elle est initiée par le ministère de l'Economie et des Finances et la Caisse des dépôts et consignations et sera mise en place au niveau départemental dès janvier 2001. Au programme : 1 000 sessions de formation de deux jours à destination de 20 000 travailleurs sociaux et bénévoles, qui relaieront l'information auprès des personnes démunies.

Alors que de nombreux élus départementaux dénoncent une recentralisation des politiques sociales, les conseils généraux ont, en fait, voulu réaffirmer leur légitimité «  dans le premier secteur de [leurs] compétences  », a rappelé Jean Puech. André Lardeux, président du conseil général de Maine-et-Loire, en a profité pour souhaiter « le passage à l'âge adulte de la décentralisation sociale  ». « Les lois de 1982 et 1983 régissant l'action sociale décentralisée doivent être refondues dans une loi d'orientation  », a plaidé, pour sa part, le président de l'ADF.

En conclusion de ces deux journées de débat, l'association a constaté la nécessité pour les départements de mieux communiquer sur leur action, en matière sociale avant tout. Par ailleurs, Louis de Broissia, secrétaire général, a souhaité notamment que les services sociaux soient « perçus comme ouverts à toute la population » et pas seulement comme des services de « dépannage » à destination des plus démunis. Il a également annoncé que l'ADF prendrait des contacts avec le Centre national de la fonction publique territoriale afin de faire des propositions en matière de formation initiale et permanente des travailleurs sociaux et des élus. Enfin, l'ADF revendique une réforme des statuts de la filière sociale pour donner davantage de perspectives de carrière aux travailleurs sociaux dans la fonction publique territoriale et éviter ainsi leur fuite vers le monde associatif.

Notes

(1)  ADF : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.

(2)  Accessible à partir de fin octobre sur les sites www.departement.org, www.reseau-ideal.asso.fr.

LE SOCIAL EN ACTION

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