Plus de la moitié des titulaires du RMI en décembre 1996 ont travaillé au moins un mois entre janvier 1997 et septembre 1998, souligne une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) (1). Ces personnes passées par l'emploi, quelle qu'en soit la durée cumulée, disposent de « caractéristiques individuelles plus favorables » : meilleur état de santé, niveau d'études plus élevé... Pour elles, le RMI constitue un dispositif transitoire dans la recherche d'emploi. Pour les allocataires restés en permanence au chômage au cours de la période (30 %) - en majorité des hommes peu diplômés - le RMI s'apparente en revanche à l'indemnisation d'un chômage de très longue durée. Enfin, pour les titulaires les plus éloignés du marché de l'emploi (20 %), principalement ceux qui n'ont jamais travaillé -surtout des femmes, en général peu diplômées - et qui ne peuvent prétendre à aucun autre minimum social, le RMI peut être considéré comme un revenu d'inactivité.
(1) « Les trajectoires d'activité des allocataires du RMI de 1996 à 1998 » - Etudes et résultats n° 84 - Octobre 2000 - DREES - Ministère de l'Emploi et de la Solidarité.