La Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (1) mobilise les parlementaires à l'occasion des débats sur le projet de loi de finances 2001 (2). Elle leur demande, dans une lettre rendue publique le 5 octobre, l'adoption du budget nécessaire au maintien des contrats emploi-solidarité, dont le nombre, selon le projet gouvernemental, devrait diminuer de 100 000 l'an prochain. « Leur baisse anticipe abusivement sur la baisse du chômage et il serait absurde de devoir fermer les chantiers d'insertion », estime, dans ce courrier, Alix de la Bretesche, présidente de la FNARS. La fédération réitère également son attente d'un nouveau programme pluriannuel, « mobilisateur et ambitieux », de lutte contre les exclusions (3). Elle souhaiterait notamment une réforme des minima sociaux, « pour les rendre cohérents et acceptables », ainsi qu'une enveloppe de 1,5 milliard de francs sur trois ou cinq ans pour les centres d'hébergement et de réinsertion sociale, afin de répondre aux besoins des publics en difficulté.
Enfin, la FNARS entend « interpeller avec gravité » les parlementaires sur « le drame croissant de l'accueil des étrangers » en France. « Notre réseau associatif et nos partenaires n'en peuvent plus d'assumer (parfois en marge des lois et des droits des intéressés) un devoir humanitaire contrecarré par les réglementations inadaptées, le manque préoccupant de moyens, etc. », s'alarme Alix de la Bretesche.
(1) FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00.
(2) Voir ASH n° 2182 du 29-09-00.
(3) Voir ASH n° 2180 du 15-09-00.