A la fin de l'année 1999, 2 064 structures d'insertion par l'activité économique conventionnées par les préfets étaient recensées, soit un nombre quasi identique à celui de 1998 (2 071), constate une étude de la DARES (1). Les associations intermédiaires (AI) sont les mieux représentées en nombre (1 047), suivies par les entreprises d'insertion (EI) (796) et les entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI) (220). Pourtant, pour la deuxième année consécutive, les AI sont moins nombreuses (- 6,9 %), et « accusent un recul plus marqué de leur activité global e » avec une baisse de 7,2 % du volume d'heures travaillées (contre 1,3 % en 1998).
Ce sont les particuliers qui deviennent les premiers clients des AI (40,4 %), devant les entreprises du secteur marchand (34 %), entraînant une augmentation des emplois à domicile et d'entretien. Une des explications avancée par l'étude : depuis la loi de lutte contre les exclusions, le salarié mis à la disposition d'une entreprise doit obtenir l'agrément de l'ANPE pour les missions de plus de 16 heures et le nombre d'heures qu'il peut y effectuer est contingenté.
L'activité des entreprises d'insertion est « très liée à leur taille » : services rendus aux entreprises et déchetterie pour celles de plus de 50 salariés (qui ne représentent que 2,2% des EI) ; bâtiment, environnement-espaces verts et commerce d'occasion pour les autres. Les EI ont embauché, en 1999, 13 000 personnes en insertion, neuf fois sur dix en bénéficiant de l'aide au poste et une fois sur dix en recourant aux contrats aidés, essentiellement le contrat initiative- emploi (37 %), les contrats emploi-solidarité et emploi consolidé (36 %) et le contrat de qualification (10,2 %). Enfin, selon l'étude, les salariés des EI constituent la population la plus en difficulté. Ainsi, 42 % d'entre eux ont été allocataires du revenu minimum d'insertion, contre 15,2 % pour ceux des associations intermédiaires. Près d'un quart sont des jeunes en grande difficulté, contre 11 % pour les AI, et 12,2 % sont pris en charge par l'aide sociale (contre 5,1 % des salariés des AI). Ce sont également les salariés des entreprises d'insertion qui se retrouvent le plus souvent au chômage une fois sortis de la structure (21,9 %, contre 12,7 % pour ceux issus d'une AI).
(1) DARES, Premières informations et Premières synthèses n° 40-1 - Oct. 2000.