La tendance, déjà enregistrée en 1997, à un ralentissement de la croissance des emplois familiaux s'est confirmée en 1998 et 1999, selon une étude de la DARES (1).
Avec 1 272 000 employeurs en 1999, le nombre de ménages ayant recours à un salarié à domicile s'accroît, en effet, modérément depuis 1997, après la forte progression du début de la décennie due, entre autres, à la montée en charge du dispositif. Ce « tassement » du recours aux emplois familiaux, « probablement lié à un phénomène de saturation », s'est accompagné, constate le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, d'une forte baisse des attributaires de l'allocation de garde d'enfant à domicile (AGED) depuis deux ans (- 11 % en 1998 et - 20,5 % en 1999). Laquelle s'expliquerait par la réduction du montant de l'AGED et sa modulation en fonction des ressources des ménages (2).
Autre enseignement tiré de l'étude : le nombre d'employeurs familiaux utilisant le mode de rémunération traditionnel (feuilles de paie classiques) hors AGED a diminué de 1,5 % à 2 % en 1998 et 1999, le recours aux chèques emploi-service s'y substituant peu à peu. Les utilisateurs de ce mode de paiement (556 000 en 1999) - essentiellement des ménages de moins de 70 ans - constituent ainsi désormais presque la moitié des effectifs des employeurs familiaux.
Par ailleurs, il est observé également une progression (+ 7 %) du nombre d'organismes de services aux personnes fin 1999, avec 5 954 structures recensées. Les personnels employés familiaux au sein de ces organismes ont assuré près de 175 millions d'heures de travail contre 158 millions en 1998. Enfin, la DARES note que l'assistance aux personnes âgées dépendantes et les ménages restent, dans ce cadre, les activités dominantes, représentant 85 % des heures pratiquées.
(1) DARES, Premières informations et Premières synthèses n° 40-4 - Oct. 2000.
(2) Voir ASH n° 2064 du 27-03-98.