Le 29 septembre, lors de la présentation des nouvelles mesures sur l'éducation à la sexualité, Jack Lang et Ségolène Royal ont dressé le bilan des six mois de mise en œuvre du protocole national d'organisation des soins et des urgences en milieu scolaire.
De janvier à juin 2000, 7 074 demandes de contraceptif d'urgence (Norlevo) ont été formulées par des élèves, dont 4 720 mineures (2 354 majeures). Les infirmières ont donné la pilule dite « du lendemain » à 1 618 élèves, réparties comme suit : 317 élèves de collèges, 968 de lycées généraux et technologiques et 333 de lycées professionnels. Ainsi, se félicite le ministre de l'Education nationale, « l'esprit du protocole (écouter les difficultés des élèves, les guider et, en cas d'extrême urgence, administrer une contraception) a été respecté », puisque les chiffres révèlent que le contraceptif a été accordé dans deux demandes sur dix.
Dans tous les cas, souligne le document, qu'elle ait ou non délivré le Norlevo, l'infirmière a orienté l'élève vers le centre de planification familiale. 50 % des élèves ont été suivies par le centre, 39 % par l'infirmière, 8 % par un médecin et 3 % par l'assistante sociale.
Pour permettre une sensibilisation et une mobilisation des infirmières scolaires sur ce sujet, le ministère de l'Education nationale a décidé de mettre en place « sans attendre » une formation spécifique d'une journée. D'ici à la fin de cette année scolaire, 850 infirmières en bénéficieront. « Grâce à un partenariat renforcé avec le Mouvement français du planning familial », Jack Lang s'est engagé à former l'ensemble des infirmières « sur les deux prochaines années ».
Par ailleurs, dans le cadre plus général de l'éducation des élèves à la sexualité, Jack Lang a annoncé la préparation d'un Bulletin officiel spécial consacré à la mixité et à l'égalité entre hommes et femmes. Il a également détaillé le contenu de la mallette pédagogique dont Ségolène Royal avait annoncé la création en mai dernier (1).
(1) Voir ASH n° 2169 du 2-06-00.