Les associations intermédiaires d'Aquitaine mobilisées

La Fédération des comités et organismes d'aide aux chômeurs par l'emploi (Coorace) avait pointé la fragilisation des associations intermédiaires du fait de la limite des 240 heures par an de mise à disposition en entreprise, prévue par la loi contre les exclusions (1). Ses inquiétudes sont désormais relayées par les acteurs de terrain. C'est ainsi qu'en Aquitaine, l'Union régionale des associations intermédiaires (2) mène une action de sensibilisation auprès des élus et du gouvernement. Elle tire en effet « un bilan alarmant » de l'activité de ces structures depuis la mise en place de la loi contre les exclusions. Outre une baisse de 18 % des personnes mises à disposition et de 23 % du nombre d'heures travaillées, celles-ci enregistrent une chute de 38 %du secteur marchand qui, pourtant, «  propose la plupart du temps des sorties vers l'emploi  ». Quant au nombre de personnes employées, il s'est réduit de 18 %, ajoute l'union régionale, faisant état de la fermeture de sept associations intermédiaires depuis 1998. La réduction de leurs interventions en secteur marchand ne permet plus aux associations intermédiaires de financer l'accompagnement social qu'elles réalisent, souligne-t-elle. Et elle réclame une aide financière de remplacement pour assurer cette mission.