Les enseignants et les éducateurs des classes-relais (1) sont « quotidiennement mis en difficulté par des comportements agressifs ou violents, des conduites auto-destructrices des élèves ». Afin d'apporter un soutien à ces équipes, une circulaire des ministères de la Solidarité, de l'Education nationale et de la Justice encourage le développement des collaborations entre les classes-relais, les centres médico-psycho- pédagogique (CMPP) et les centres médico-psychologiques (CMP).
Concrètement, une convention départementale de partenariat doit être signée par le président du conseil général, l'inspecteur d'académie et les directeurs départementaux des affaires sanitaires et sociales, de la protection judiciaire de la jeunesse et celui de l'agence régionale de l'hospitalisation.
Localement, une autre convention doit être conclue entre le principal du collège de rattachement de la classe-relais et le responsable du CMPP ou du CMP. Elle définit les modalités de travail en commun et, notamment, fixe le cadre de rencontres régulières pour permettre aux équipes « d'engager une réflexion commune et distanciée sur les événements qui ont pu les affecter, de procéder à une analyse des situations [...] et de bénéficier d'un soutien dans les moments de crise ».
Par ailleurs, dans l'hypothèse où un accompagnement vers une démarche de soins individuelle ou familiale s'avèrerait nécessaire, des parcours individualisés se traduisant « en temps partagé » entre une structure de soins, un service éducatif et le dispositif peuvent être envisagés.
Les dispositifs locaux de la politique de la ville, de la lutte contre les exclusions (programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins), ainsi que le programme « Nouvelles chances » du Fonds social européen, peuvent contribuer au financement de ces partenariats, précise la circulaire. Des modèles de convention départementale et locale sont annexés à cette dernière.
(1) Voir ASH n° 2180 du 15-09-00.