Le 19 septembre, à l'occasion d'une conférence européenne sur la prévention du suicide des jeunes, Dominique Gillot a présenté la stratégie française d'actions pour la période 2000-2005. Chaque année, en France, 160 000 personnes font une tentative de suicide et 12 000 en meurent (43 000 dans toute l'Union européenne).
A travers la prévention du suicide, la secrétaire d'Etat à la santé souhaite que les actions puissent apporter « des réponses satisfaisantes à la souffrance psychique des jeunes » et permettent de développer l'accompagnement des familles.
Cette année, 54 millions de francs sont consacrés au dispositif des points accueil jeunes, structures d'accueil et de médiation familiale pour ceux en difficulté, et aux points écoute jeunes et parents, plus centrés sur les conduites addictives. De plus, en 2001, 3,1 millions de francs serviront au renforcement du partenariat entre les classes- relais et les services de psychiatrie juvénile (voir ci-contre).
Par ailleurs, afin de mieux connaître les circonstances des suicides, une étude épidémiologique des suicides par armes à feu (2 900 cas par an) et par surdosage de médicaments (1 200) sera financée. Elle portera également sur la mise en place de projets « d'autopsies psychologiques, afin d'analyser avec minutie les mécanismes et le déroulement de l'acte lui-même ».
Enfin, Dominique Gillot s'est engagée à créer, dans un délai de trois ans, des unités de lits d'hospitalisation complète en psychiatrie infanto-juvénile dans les 17 départements qui en sont actuellement dépourvus. Une mesure qui devrait favoriser l'amélioration de la prise en charge à l'hôpital.