Après les associations de solidarité (1), c'est le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (2) qui exprime sa déception à l'issue du bilan dressé par Martine Aubry sur la loi contre les exclusions. Malgré les chiffres annoncés, « nous constatons sur le terrain que la pauvreté n'a pas diminué, les difficultés ont plutôt tendance à s'aggraver », explique-t-il, évoquant pêle-mêle, la poursuite des coupures d'électricité et de téléphone, les problèmes liés au cumul des minima sociaux avec le revenu d'une activité, les frais bancaires « exorbitants »... De même, la loi avait prévu que les associations de chômeurs soient représentées dans certains organismes (Comité de liaison ANPE, AFPA, CCAS...). Or, le mouvement constate de nombreux freins à cette présence et le manque de financement de cette mesure. « Deux ans après, les moyens mis en œuvre sont très insuffisants », juge le MNCP. Et pour celui-ci, seul le relèvement « rapide » des minima sociaux de 1 500 F peut éviter à la plupart des personnes de tomber dans l'exclusion.
(1) Voir ASH n° 2180 du 15-09-00.
(2) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.