L'an dernier, 447 000 contrats emploi-solidarité (CES) ont été conclus, ce qui correspond à un recul de 7 % par rapport à 1998, ainsi que 129 000 contrats emploi consolidé (CEC), en hausse de 23 %. Ces chiffres, provenant d'une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1), regroupent à la fois les nouvelles entrées dans les dispositifs et les renouvellements de conventions. Conséquence de ces évolutions divergentes, fin 1999 on comptait 2/3 de titulaires de CES pour 1/3 en CEC, alors que, trois ans plus tôt, le partage était de 4/5 contre 1/5.
Conformément aux objectifs de la loi de lutte contre les exclusions, ces deux mesures font l'objet d'un recentrage vers les publics les plus en difficulté, qui représentent 73 % des entrées en CES et 64 % en CEC. Toutefois, l'accès direct au CEC, rendu possible par cette loi, profite à des personnes en général plus jeunes et plus diplômées, relève l'étude.
Dans le cadre du programme TRACE, environ 7 500 jeunes sur les presque 60 000 qui ont intégré le dispositif entre octobre 1998 et mai 2000 ont bénéficié d'un CES. Comparés aux autres titulaires, ils ont un plus faible niveau de formation : 93 % ont au plus le niveau BEP-CAP, contre 83 % de l'ensemble. Par ailleurs, ils travaillent plus fréquemment pour des associations et disposent de contrats de plus courte durée.
(1) DARES, Premières synthèses n° 36-2 - Septembre 2000.