« Nous demandons un rendez-vous avec Martine Aubry et la convocation urgente d'une table ronde quadripartite » (gouvernement-chômeurs-syndicats-patronat) : Agir ensemble contre le chômage (AC !), l'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (APEIS) et le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (1) tentent de se faire entendre alors que les « discussions » sont entamées entre gouvernement, signataires et non- signataires de la nouvelle convention Unedic. Les trois associations ont certes été reçues par le directeur adjoint de cabinet de Martine Aubry le 9 septembre, mais elles sont sorties « déçues » de cette entrevue : leur interlocuteur a « réaffirmé la volonté du gouvernement d'un meilleur taux de couverture du régime assurance-chômage, sans être en mesure de nous donner d'objectifs précis ; la question d'une réorganisation structurelle du système ne semble absolument pas à l'ordre du jour », déplorent AC !, le MNCP et l'APEIS dans un communiqué commun. Pour ces dernières, la crise de l'Unedic représente en effet une occasion de refondre le système de manière à couvrir davantage de chômeurs et à mieux les rémunérer. Elles espèrent toujours que « le gouvernement ne laissera pas passer cette opportunité », mais ne cachent pas leur inquiétude : « On a l'impression que les choses se règlent dans les couloirs », « des arrangements deviennent possibles sur des bases insatisfaisantes pour nous » , avoue-t-on à AC ! et à l'APEIS. En clair, les associations craignent que des non-signataires se laissent convaincre par un PARE aménagé, où le système de sanctions des chômeurs refusant des offres d'emploi serait supprimé. « Ce serait la moindre des choses. Mais n'oublions pas qu'il faut réfléchir à resocialiser les chômeurs de longue durée plutôt que d'agiter le bâton », rappelle l'APEIS.
(1) Contact : C/o AC ! - 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.