Dans les collèges publics, seulement 0,5 % des élèves sont internes et dans un peu plus d'un quart des départements, plus aucun collège ne propose de places d'internat. C'est le constat dressé par le ministère de l'Education nationale, dans une circulaire du 31 juillet destinée à poser les jalons d'un plan de relance de l'internat dans ces établissements (1). Plus précisément, le ministère préconise un certain nombre de mesures devant permettre de mieux apprécier la demande, quantitativement et qualitativement, dans chaque département, et de la satisfaire chaque fois que possible.
Dans cette optique, il encourage ses services (les recteurs d'académie notamment) à repérer les capacités d'accueil qui pourraient être mobilisées rapidement. Il propose notamment le recours aux internats de lycées, lesquels pourraient recevoir des collégiens d'établissements voisins.
Le ministère insiste par ailleurs sur la nécessité d'offrir une scolarité en internat, et non pas un simple hébergement. « Il faut, selon lui, proposer à des jeunes d'effectuer leur scolarité “en résidence” dans leur établissement scolaire, en fonction d'un choix éducatif [...] : désir de faire sa scolarité dans des conditions de travail favorables, nécessité de trouver ou de retrouver un cadre de vie et de travail stable, difficulté familiale ou sociale rendant souhaitable un éloignement momentané, etc. » A cet égard, les internats scolaires publics se différencient des internats-relais (2). Ces derniers, qui dépendent de la protection judiciaire de la jeunesse et des conseils généraux, sont en effet destinés à accueillir des jeunes connaissant des difficultés pouvant les conduire à la déscolarisation ou à la violence.
Une journée d'étude rassemblant des responsables académiques, des personnels de l'éducation et les partenaires intéressés, devrait être organisée fin octobre par le ministère.
(1) Voir ASH n° 2172 du 23-06-00.
(2) Voir ASH n° 2175 du 14-07-00.