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Le programme TRACE apprécié de ses opérateurs

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Le programme « trajectoires d'accès à l'emploi » (TRACE) recueille « l'opinion très largement positive des services de l'Etat et des opérateurs (missions locales, PAIO) ainsi que des autres partenaires », constate une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Une bonne appréciation liée à l'objectif même du dispositif : agir en faveur des jeunes les plus en difficulté. « Il a été perçu comme participant d'un principe d'équité, permettant aux missions locales et PAIO de renouer avec leur public originel, après la forte mobilisation du service public de l'emploi en faveur des jeunes, mieux dotés scolairement, du programme “nouveaux services-emplois-jeunes” », relèvent les auteurs.

Ces derniers notent toutefois des « variations dans l'adhésion » des acteurs. Certains considèrent TRACE avant tout comme un programme ouvert, non limité à un agencement de mesures existantes, et comme l'occasion de « remettre en cause un ensemble d'habitudes et de fonctionnements qui n'étaient pas forcément centrés sur les publics les plus en difficulté ». D'autres en ont une vision plus instrumentale, et semblent moins sensibilisés à la création de nouveaux partenariats, notamment avec le secteur social. « Globalement, cependant, la première conception, plus large et mobilisatrice, est dominante », souligne l'étude.

La mobilisation des partenaires apparaît en effet comme une réussite du programme. Au sein des comités de pilotage locaux, on trouve ainsi - aux côtés des protagonistes traditionnels (DDTEFP, DDASS, missions locales, service social départemental, ANPE, conseil régional...)  - la protection judiciaire de la jeunesse, les foyers de jeunes travailleurs, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale, les organismes de formation, les équipes de prévention... « La mobilisation locale a “tiré” les pilotes vers le développement local et vers le secteur social, complémentaire de l'insertion professionnelle dans la résolution des problèmes des bénéficiaires », se félicitent les auteurs. Tout en pointant les difficultés rencontrées dans l'implication des entreprises, « sans doute le maillon faible [de TRACE] , alors que l'accès à l'emploi marchand reste un objectif important du dispositif ».

Autre lacune du programme : l'offre locale de formation est parfois mal adaptée ou insuffisante. C'est notamment le cas en milieu rural, où se pose, en outre, le problème de la faible mobilité des jeunes. Plus généralement, « la mobilisation de l'offre - emploi, immersion, formation -est souvent déterminée par des habitudes », regrette le ministère. Ainsi les recours au contrat emploi-solidarité sont très fréquents : un tiers des situations d'emploi. A l'inverse, les séquences d'observation en entreprise, les évaluations en milieu de travail et les bilans de compétences sont sous-utilisés. Ce qui, constate l'étude, « renvoie à la difficulté de parvenir à une logique de capitalisation des différentes séquences qui constituent un parcours et une stratégie d'insertion cohérente ».

Notes

(1)  DARES, Premières informations et Premières synthèses n° 33-2 - Août 2000.

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