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...Simone Preyssas, sur l'apprentissage dans la filière éducative

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Dans le cadre du protocole d'accord relatif à la création d'un Fonds national d'apprentissage signé le 12 janvier 1998 (1) entre les partenaires sociaux et l'Unifed, l'accès aux qualifications d'éducateur spécialisé et de moniteur-éducateur sera ouvert dès ce mois-ci par la voie de l'apprentissage dans plusieurs régions. Explications avec Simone Preyssas, présidente de l'Unifed (2), sur le dispositif mis en œuvre par la Commission paritaire nationale de l'emploi de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non-lucratif.

Quels sont pour vous les enjeux de cette nouvelle modalité de formation ?

Ce dispositif de formation par l'apprentissage concerne tous les employeurs entrant dans le champ de l'Unifed et adhérant à Promofaf ou Uniformation. Il se met en place cette année en Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Centre, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Basse-Normandie et Picardie (3). Régions où un ou deux centres de formation ont été labellisés par la Commission paritaire nationale de l'emploi de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non-lucratif et agréés par le conseil régional pour ouvrir une ou deux sections d'apprentissage. Et nous espérons bien qu'en 2001 le dispositif sera opérationnel sur tout le territoire. Il s'agit à la fois de faciliter l'accès de certains jeunes aux formations d'éducateur spécialisé et de moniteur-éducateur et de répondre par d'autres voies

- et hors des quotas fixés annuellement - aux besoins d'emplois non satisfaits dans la filière éducative : difficultés de recrutement en internats et prévention spécialisée, mise en œuvre des 35 heures, problèmes de renouvellement de la pyramide des âges...

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?

L'employeur doit s'assurer que l'apprenti qu'il envisage de recruter a bien passé les épreuves de sélection organisées par les centres de formation agréés de la région et a été déclaré admissible. Sinon ces épreuves pourront être mises en place de manière spécifique à titre individuel ou collectif. Quant à la formation, elle obéit au principe de l'alternance et reste soumise aux mêmes volumes horaires - 1 450 heures pour les éducateurs spécialisés et 950 heures pour les moniteurs-éducateurs -, programmes et épreuves d'examen que pour les formations en voie directe ou sous contrat de qualification. Les enseignements sont dispensés principalement au centre de formation et, pour partie, sur le terrain de stage. La partie pratique s'effectue en priorité chez l'employeur même si des conventions d'échanges d'apprentis peuvent être conclues.

Sur quels points avez-vous veillé plus particulièrement ?

Nous avons cherché à garantir la qualité du suivi de l'apprentissage. C'est ainsi que le maître d'apprentissage, salarié de l'établissement, doit être obligatoirement titulaire du diplôme préparé par l'apprenti et d'une expérience professionnelle de trois années au moins. En outre, il ne peut encadrer qu'un jeune par établissement ou service. De même, nous avons voulu assurer une rémunération juste de l'apprenti : par dérogation au code du travail, les bases de son salaire sont celles réservées aux contrats de qualification, à défaut d'un SMIC plus favorable.

Propos recueillis par Isabelle Sarazin

Notes

(1)  Agréé par la direction de l'action sociale le 27 avril 1998 - Voir ASH n° 2071 du 15-05-98.

(2)  Unifed c/o Croix-Rouge française : 1, place Henry-Dunant - 75384 Paris cedex 08 - Tél. 01 44 43 11 81.

(3)  Pour les coordonnées des centres, voir le site Internet des ASH : www.ash.tm.fr.

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