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Satisfaction après le rapport sur les placements d'enfants

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Avec soulagement. C'est ainsi que les associations du secteur accueillent le rapport sur les placements d'enfants et d´adolescents, réalisé par l'Inspection générale des affaires sociales et l'Inspection générale des services judiciaires et rendu public le 26 juillet (1). En effet, ce dernier met un terme à la polémique, lancée par ATD quart monde il y a quelques mois : l'association dénonçait le fait que trop d'enfants étaient séparés de leur famille pour des motifs économiques (2). Or « les auteurs établissent que la pauvreté n'est plus une cause directe du placement et nous sommes très heureux que l'on puisse ainsi tourner la page de cette accusation exagérée », se félicite la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). ATD quart monde reconnaît le démenti formel du rapport, mais relève que ce dernier « souligne tout de même qu'en toile de fond, ce sont toujours des familles précaires qui sont victimes du placement de leurs enfants ». Ce que les professionnels n'ont jamais contesté.

Cette mise au point acquise, les associations se retrouvent pour juger ce travail, à l'instar de Régis Legros, président de la Fédération nationale des services sociaux de l'enfance et de l'adolescence (FN3S), « très renseigné, lucide, honnête, sans concession ». « Il fait état d'un vaste dysfonctionnement du système, dont la cohérence est assurée sans pilotage ni évaluation. Nous avions fait nous- mêmes ce constat concernant [notamment] l'urgence sociale qui ne permet pas aux professionnels de travailler dans de bonnes conditions ni d'être inventifs, le manque de lieux de placements et de cohérence entre les institutions... », observe le président. La FN3S émet toutefois certaines réserves : « Dire que la recherche de l'adhésion des familles n'est pas le premier souci des professionnels est excessif : ils font toujours cet effort et s'ils n'y parviennent pas, c'est que les familles opposent parfois des résistances. »

C'est sur ce point, le renforcement du droit des usagers (avis, accès au dossier), que les mesures préconisées par les rapporteurs sont les plus discutées. « Nous sommes d'accord pour renforcer les droits des parents mais à condition que cela n'entrave pas l'efficacité de la protection de l'enfant  », observe, réticent, Régis Legros. A contrario, la FNARS estime que «  cet accent mis sur les droits des familles est essentiel », en particulier pour ce secteur, « moins enclin que le reste du secteur social à suivre cette évolution ».

Par contre, les deux organisations sont d'accord pour regretter que le rapport ne reconnaisse toujours pas aux associations le droit d'être représentées dans les instances de régulation et de coordination. « Or ce sont elles qui effectuent la grande majorité des prestations de l'aide sociale à l'enfance. Le monde associatif n'est pas seulement un exécutant mais un partenaire, ce que les discours politique et institutionnel ne veulent toujours pas reconnaître », s'insurge Jean-Paul Péneau, directeur de la FNARS.  P.D.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2177 du 25-08-00.

(2)  Voir ASH n° 2138 du 22-10-99.

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