Désormais, les pôles de référence régionaux doivent accueillir et prendre en charge les mineurs victimes, de toutes formes de maltraitance, et non plus seulement de violences sexuelles, indiquent la direction générale de la santé (DGS) et la direction des hôpitaux (DH) dans une circulaire commune.
A l'origine, ce dispositif concernait toute personne victime de violences sexuelles, quel que soit son âge. Cependant, s'agissant des mineurs, sa réduction aux seules victimes de violences sexuelles a pu induire « des effets indirects non négligeables ». La DGS et la DH déplorent notamment la multiplicité des services hospitaliers, qui a rendu « difficile la cohérence d'une prise en charge globale du mineur », ou encore « une hyperspécialisation des professionnels de santé et sociaux sur ce type de maltraitance [qui a pu] conduire à “délaisser” d'autres symptômes et plus particulièrement les maltraitances sur les tout-petits ». Dorénavant, il convient donc « d'impulser une politique globale de prise en charge (médicale, psychologique et sociale) des mineurs victimes de maltraitance dans les lieux où ils peuvent être accueillis et soignés ». Mais l'extension des missions des pôles régionaux est « une incitation à une coordination plus rationnelle entre les services et ne doit pas conduire à la création de services nouveaux », prend soin de préciser la circulaire.