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IVG : les mesures gouvernementales accueillies diversement

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Allongement du délai légal pour pratiquer un avortement, suppression de l'autorisation parentale préalable pour les mineures demandant une IVG, accès sans prescription médicale à la « pilule du lendemain »  : les décisions annoncées par le gouvernement (1) soulèvent des réactions diverses de la part des associations.

« C'est une avancée » , affirme le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), au sujet de l'allongement du délai légal pour pratiquer une IVG, même s'il aurait préféré « que la France s'aligne sur les délais anglais, hollandais et espagnols », c'est-à-dire 22 semaines. Le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) estime que « cette mesure va enfin mettre fin à une situation de détresse de nombreuses femmes contraintes de se rendre à l'étranger [...]. Solution qui d'ailleurs était impossible pour les moins fortunées d'entre elles. » Les deux associations réfutent les craintes d'eugénisme avancées par les opposants à l'allongement des délais : c'est une « insulte faite à la raison et la dignité des femmes », selon le Cnafal. De même, elles se félicitent que la loi supprime l'autorisation parentale aux mineures souhaitant avorter tout en exigeant la présence d'un référent adulte. L'Union nationale des associations familiales   (UNAF) et Familles rurales se retrouvent, pour leur part, sur un certain nombre de réserves. Avec la distribution de la pilule du lendemain par les infirmières scolaires et la suppression de l'autorisation parentale pour les mineures demandant une IVG, « on met en avant des situations de détresse, dont il faut tenir compte, mais qui ne sont pas majoritaires, pour élargir le champ des possibles et renforcer l'absence de dialogue parents- enfants. [Alors qu'il faudrait] rappeler en premier lieu les responsabilités parentales  », regrette Hubert Brin, président de l'UNAF. Familles rurales insiste également « sur la nécessité de conforter les parents dans leur rôle fondamental de prévention et d'éducation auprès de leurs enfants  » et demande que l'autorisation parentale pour les jeunes filles de moins de 16 ans soit maintenue  : « On ne peut d'un côté demander aux familles de faire preuve d'une façon générale de plus de responsabilité et d'autorité et, de l'autre, se substituer à elles dans une situation aussi grave », argumente l'association.

Notes

(1)  Voir ce numéro.

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