Dans une lettre adressée le 7 juillet à Ségolène Royal, ministre déléguée à la famille et à l'enfance, l'association Défense des enfants International-France (DEI-France) (1) indique accueillir avec « satisfaction » l'annonce de la volonté du gouvernement de modifier prochainement la loi Neuwirth de 1967, de façon à permettre aux infirmières scolaires de prescrire et délivrer des contraceptifs d'urgence. Une annonce faite, rappelons-le, à la suite de l'annulation par le Conseil d'Etat, le 30 juin, des dispositions relatives à la délivrance de la « pilule du lendemain » inscrites dans le protocole national sur l'organisation des soins et des urgences dans les établissements du second degré, initié par Ségolène Royal (2). DEI-France souligne toutefois que ces modifications « ne pourront résoudre à elles seules ni l'ensemble des situations d'urgence, ni les besoins d'accompagnement plus global des jeunes [...] en matière de maîtrise éclairée de leur sexualité ». L'association estime que les centres de planification et d'éducation familiales - qui relèvent de la compétence des conseils généraux - doivent rester « les principaux partenaires et recours de proximité » des infirmières des services de promotion de la santé en faveur des élèves situés au sein des établissements scolaires. Plus généralement, l'association plaide pour un rapprochement entre les services de l'Education nationale et ceux des départements dans tous les domaines relatifs à la santé et au bien-être social des enfants et des jeunes, « une priorité pour tous les décideurs publics, nationaux et locaux ».
(1) DEI-France : 30, rue Coquillière - 75001 Paris - Tél. 06 85 84 94 54.
(2) Voir ASH n° 2174 du 7-07-00.