Après l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) et l'Union nationale des associations familiales (UNAF) (1), deux nouvelles organisations se félicitent du plan de soutien à l'accueil collectif des enfants de moins de 6 ans, annoncé par le gouvernement lors de la conférence de la famille. Familles rurales (2) rappelle toutefois que les campagnes doivent bénéficier de structures d'accueil « avec des moyens comparables à ceux des villes ». Comme l'Uniopss, elle demande notamment la « mise en place généralisée et obligatoire des schémas locaux de la petite enfance », qui permettent aux communes de dresser l'inventaire des besoins des familles. Elle estime en outre qu'il faut instaurer des aides à l'installation de structures en milieu rural et assouplir les conditions d'encadrement et d'ouverture. En effet, « les faibles effectifs entraînent souvent des difficultés de gestion », précise Familles rurales. Laquelle trouve, de plus, également nécessaire de développer les structures de garde itinérantes, ces véhicules aménagés qui circulent de village en village.
La politique de la petite enfance risque de « creuser les inégalités entre les grandes et moyennes villes [...] et les zones rurales et les quartiers d'habitat social où la seule solution sera l'utilisation d'une “nounou” », déplore également l'association marseillaise Initiatives et développement pour l'enfance (IDEE) (3), qui réunit depuis un an une soixantaine de parents et d'acteurs locaux. Selon elle, le gouvernement « manque d'ambition » dans les moyens accordés à la garde collective des enfants, alors qu'il affiche par ailleurs sa volonté de promouvoir la parité. « Ces inégalités de traitement par le renforcement des aides à l'accueil individualisé pourraient avoir pour effet d'inciter les collectivités locales à se désengager de leurs responsabilités en matière d'équipements et de services, et à restreindre le choix des parents », craint l'association.
(1) Voir ASH n° 2172 du 23-06-00.
(2) Familles rurales : 1, cité d'Antin - 75009 Paris - Tél. 01 44 91 88 88.
(3) IDEE : Espace Acadel - 13015 Marseille - Tél. 04 42 54 78 98 ou 04 90 77 84 34.