« Des survivants. Ce sont tous des survivants ! », martèle Mathieu Oudin, coordinateur social et juridique du centre d'accueil et d'orientation pour mineurs isolés demandeurs d'asile (Caomida) géré par l'association France terre d'asile (1). Avant d'échouer dans cet ancien hôtel Climat de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), ces adolescents ont, en effet, tous connu l'enfer. Fils de militants politiques, certains ont pris la fuite après l'arrestation ou l'assassinat de leurs parents. Parfois capturés, ils ont été torturés, violés. D'autres, niés dans leur identité, ont été persécutés pour motif ethnique, sont réchappés de génocides. Se sont ensuivis une longue errance, les camps, les bombardements, puis la terrible déchirure d'avec la famille. D'autres encore ont fui la guerre, les conflits civils ou l'embrigadement forcé.
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