La direction de l'action sociale et celle de l'enseignement scolaire informent les rectorats et les directions régionales des affaires sanitaires et sociales sur les conditions particulières d'accès aux formations sociales des emplois-jeunes recrutés par le ministère de l'Education nationale (aides-éducateurs), ou dans le champ socio- éducatif (1). Cet accès est « facilité » pour ces deux catégories. Les directions présentent également l'organisation de ces formations.
Les formations...
Toutes les formations en travail social, sanctionnées par des certificats ou diplômes d'Etat, sont susceptibles d'être ouvertes aux emplois-jeunes. Celles préparant au certificat d'aptitude aux fonctions de moniteur-éducateur, au diplôme d'Etat d'éducateur de jeunes enfants et au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé sont, selon l'administration, « principalement adaptées aux besoins et profils des jeunes ».
... et les effectifs concernés
Entre 1999 et 2003, 2 000 aides-éducateurs sont concernés. L'effectif s'élève à 600 par rentrée scolaire en 2000 et 2001. Leur répartition régionale doit être déterminée selon un bilan quantitatif et qualitatif réalisé au printemps à partir de la session de formation 1999-2000. Les jeunes du secteur socio-éducatif devront dans un premier temps être intégrés dans les quotas d'effectifs d'étudiants en formation initiale. Ultérieurement, leur nombre dépendra des besoins de formation exprimés localement et du potentiel d'emplois repérés dans le secteur, tels qu'ils ressortiront des schémas régionaux des formations sociales.
L'organisation de la formation
Les modalités de la sélection, de l'organisation de la formation, du tutorat et du suivi pédagogique sont communes aux deux catégories d'emplois-jeunes. Pour l'admission aux formations, ils devront passer les mêmes épreuves de sélection que les autres candidats et suivre les programmes de formation nationaux. Néanmoins, des sessions de sélection supplémentaires pourront être organisées. La situation des intéressés, ainsi que leurs acquis, pourront être pris en compte lors des différentes étapes de la procédure de sélection et conduire à des allégements de formation.
L'administration attire l'attention des services déconcentrés sur la compatibilité entre l'activité professionnelle et le cycle de formation. De même, elle pointe la nécessité de veiller à ce que l'ensemble de la formation puisse s'effectuer sur la durée restant à courir du contrat emploi-jeune. Elle précise que des parcours de formation individualisés et des modalités pédagogiques adaptées doivent être proposés par les centres de formation. Pour les aides-éducateurs recrutés par le ministère de l'Education nationale, c'est l'accord-cadre du 23 juillet 1999 avec le ministère de l'Emploi et de la Solidarité qui sert de référence pour organiser la formation (2).
L'organisation des stages est également détaillée. Elle suit la réglementation des différentes formations (sept mois pour les moniteurs- éducateurs, neuf mois pour les éducateurs de jeunes enfants...). La circulaire insiste sur la mise en situation professionnelle réelle.
De même, l'exercice du tutorat « requiert un regard particulier ». Il est « indispensable » d'établir entre l'établissement d'exercice, les lieux de stage et de formation et le tuteur, un partenariat pour le suivi du stagiaire. Dans le secteur socio-éducatif, les tuteurs peuvent bénéficier d'une formation appropriée dans le cadre de la formation continue.
Enfin, les modalités de suivi et d'évaluation des formations ainsi que la prise en charge des coûts sont exposées. Pour les jeunes recrutés par le ministère de l'Education nationale, l'accord-cadre fixe une base forfaitaire de 40 F de l'heure. Pour ceux employés dans le secteur socio-éducatif, la prise en charge de la formation « reste conforme aux conditions habituelles de financement des coûts pédagogiques par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité ».
(1) Voir également ce numéro.
(2) Voir ASH n° 2130 du 27-08-99.