Partant du constat que l'hospitalisation à domicile est peu développée en France, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité et la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés prônent, auprès des agences régionales de l'hospitalisation (ARH), sa création ou son extension dans chaque région, plus particulièrement en zone rurale. En ce sens, elles mettent en avant la conclusion de contrats d'objectifs et de moyens entre les ARH et les services d'hospitalisation à domicile.
Prescrite par un médecin, l'hospitalisation à domicile permet de dispenser pour une période limitée, mais révisable en fonction de l'évolution de l'état de santé du patient, des soins médicaux et paramédicaux continus et de manière coordonnée. Elle concerne des malades atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables qui, en l'absence d'un tel service, seraient hospitalisés en établissement de santé. Ces personnes nécessitent des soins complexes, formalisés dans un projet thérapeutique clinique et psychosocial.
Pour améliorer la prise en charge des patients, plusieurs mesures sont préconisées. Toutes nécessitent une meilleure collaboration entre les professionnels hospitaliers, les médecins traitants, les responsables du suivi du patient et les personnels paramédicaux. La dimension psychosociale de la maladie et le retentissement sur les proches doivent également être pris en compte. Ainsi, un soutien apporté par un psychologue doit être possible dans chaque service, tant pour la famille que pour le malade. Cette amélioration passe, enfin, par le développement de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs, ainsi que par la formation des professionnels amenés à intervenir à domicile dans ces domaines.