« Par leur effort de recherche, les allocataires du RMI au chômage ne se distinguent pas des autres chômeurs », affirme une nouvelle étude de l'INSEE (1), tirée de sa grande enquête sur le devenir des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion (RMI) (2). Les trois quarts des allocataires du RMI à la recherche d'un emploi ou souhaitant travailler ont entamé une démarche au cours des six mois précédant l'enquête. Ils ont recours en priorité à l'Agence nationale pour l'emploi, alors que les autres chômeurs préfèrent utiliser leur réseau de relations. Cela s'explique par le fait qu'une majorité d'allocataires du RMI sont des jeunes ayant peu travaillé et qui possèdent donc peu de relations professionnelles. L'INSEE précise que leur effort de recherche augmente avec le diplôme, est plus élevé pour les hommes que pour les femmes, et que le niveau de l'allocation n'a d'impact ni sur le nombre ni sur l'intensité de leurs démarches.
Par ailleurs, « 62 % des anciens allocataires du RMI ayant un emploi affirment l'avoir trouvé par leurs propres moyens, seuls 17 % estiment l'avoir obtenu grâce à l'ANPE ». Enfin, le type d'emploi dépend fortement de la manière dont il a été obtenu : parmi ceux décrochés grâce à l'ANPE, 71 %sont des emplois aidés (contrat emploi-solidarité, stage rémunéré), et 5 % des contrats à durée indéterminée (CDI). Par contre, parmi les emplois trouvés par les personnes elles-mêmes, 25% sont des emplois aidés et 22 % des CDI. Quoi qu'il en soit, les chômeurs allocataires du RMI obtiennent beaucoup plus souvent que les autres chômeurs des emplois aidés.
(1) « Les allocataires du RMI : une recherche d'emploi active mais qui débouche souvent sur un emploi aidé » - INSEE première n° 720 - Juin 2000 - Disp. à l'INSEE : 18, boulevard Adolphe-Pinard - 75675 Paris cedex 14 - 15 F.
(2) Enquête menée de 1996 à 1998 auprès d'un échantillon représentatif de titulaires du RMI - Voir ASH n° 2105 du 5-02-99 et n° 2139 du 29-10-99.