« Nous avons constaté auprès des directions départementales des affaires sanitaires et sociales [DDASS] une réduction de 5 % de l'enveloppe globale qui leur a été versée cette année », affirme la Fédération nationale d'hébergements VIH (FNH-VIH) (1). Dans un communiqué publié avec l'Union nationale des associations de lutte contre le sida (UNALS) (2), elle dénonce cette « réduction des actions auprès du public, tant en matière de prévention que de prise en charge des personnes contaminées ». « Les DDASS prennent le prétexte de redéploiements budgétaires ou alors promettent des créations de places dans les centres d'hébergement qui ne voient pas le jour pour réduire leurs enveloppes. Ou alors, les crédits sont prélevés sur les actions de prévention pour financer les structures qui fonctionnent bien. Pire, en région parisienne, on prélève sur les crédits destinés aux centres d'hébergement », explique Gilles Laffon, président de la FNH-VIH.
Les deux associations critiquent également les retards de versement des subventions qui menacent « des associations importantes de rupture de paiement ». « Dans la moitié des DDASS, on entend “le sida, c'est fini”, et on constate que la lutte contre cette maladie n'est plus une priorité », déplore Gilles Laffon. Les deux associations s'inquiètent de cette politique alors que le nombre de contaminations reste très élevé et que celui des personnes vivant avec le VIH s'accroît. A cela s'ajoute la précarité des établissements d'hébergement qui ne bénéficient depuis 1994 que d'un statut expérimental. Aussi, la FNH-VIH réclame-t-elle l'intégration des structures accueillant les malades du sida et d'autres pathologies lourdes dans la réforme de la loi de 1975.
(1) FNH-VIH : 58, bd Voltaire - 75011 Paris - Tél. 01 48 05 55 54.
(2) UNALS : 379, avenue du Président-Wilson - 93219 Saint-Denis - Tél. 01 55 87 55 30.