Accompagnement des individus, accompagnement des groupes, les deux axes fondamentaux du travail social. C'est à cette dialectique que la revue de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) consacre son dernier numéro (1). Y apportant, comme à son habitude, une multitude d'éclairages. Celui du psychanalyste Blaise Ollivier, par exemple, qui se penche sur le « sujet », situé au cœur du travail social, mais dont l'émergence ne va pas de soi. L'homme, en effet, se considère plus souvent comme assujetti que comme sujet d'humanité. Jean-François Garnier, sociologue, examine, quant à lui, les fondements de la relation d'aide. Tandis que Brigitte Bouquet, directrice du Centre d'études et de documentation de l'action sociale, jette un regard historique sur les méthodes d'intervention du travail social. A signaler, également, une contribution du psychologue Paul Fustier sur ce que signifie « faire équipe » pour les professionnels. Au final, les auteurs de ce numéro « recommandent de dépasser la “logique de balancier” [individu/groupe] pour penser la complémentarité, l'interdépendance, l'alternance et ce, dans un objectif commun : l'accès au collectif, c'est-à-dire à un statut de citoyen, en se situant au plus près du sujet ».
(1) « Travail social : l'individu, le groupe, le collectif » Informations sociales n° 83 - CNAF : 23, rue Daviel - 75634 Paris cedex 13 - Tél. 01 45 65 52 52 - 30 F.