Seulement « une partie très minoritaire » - soit 11 % - des chômeurs de longue durée s'adressent aux associations et organismes spécialisés dans l'insertion, selon une enquête du Centre d'études de l'emploi (1). Celle-ci analyse, à partir de données recueillies par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques de 1996 à 1998, les pratiques de recherche d'emploi des demandeurs qui n'ont pas réussi à trouver de poste stable au cours des trois ans suivant leur inscription à l'ANPE.
Ces personnes se distinguent du reste de la population touchée durablement par le chômage par le fait qu'elles sont jeunes, possèdent très peu d'expérience professionnelle et un niveau de formation assez faible. Les femmes y sont surreprésentées, de même que les habitants du Nord-Pas-de-Calais et les personnes n'ayant eu aucun accès à l'emploi durant cette période.
La politique de l'emploi s'efforçant, ces dernières années, de développer le suivi local et individuel, « on aurait pu penser que les personnes qui n'arrivaient pas à sortir du chômage étaient de plus en plus amenées, au fil du temps, à s'appuyer sur les organismes spécialisés dans le traitement des situations les plus difficiles. Or cette hypothèse n'est pas vérifiée par les résultats de l'enquête », concluent ses auteurs.
(1) Diversité persistante des conduites de recherche d'emploi - Mai 2000 - Disp. Centre d'études de l'emploi : 29, promenade Michel-Simon - 93166 Noisy-le-Grand cedex - Tél. 01 45 92 68 00.