Une circulaire interministérielle du 2 mai relative aux dispositifs de lutte contre l'insalubrité et à l'exposition aux risques naturels de l'habitat outre-mer est publiée au Journal officiel. Les propos tenus par Jean-Jack Queyranne, lors de l'installation de la mission d'évaluation de la politique du logement social dans les DOM, le 9 mai dernier, se situaient dans son droit fil (1). Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer avait à cette occasion rappelé que 10 % des ménages sont toujours concernés par ce problème, logeant, souvent, en bidonville.
A l'heure où le projet de loi « solidarité et renouvellement urbains » (2) est encore examiné par les parlementaires, et alors même qu'un de ses volets est consacré à la lutte contre l'insalubrité, la circulaire fixe d'ores et déjà des orientations en la matière, pour l'outre-mer. Elle indique, notamment, que les interventions du type rénovation lourde de quartiers à « l'insalubrité intégralement irrémédiable » restent nécessaires. Environ 60 000 logements sont en effet considérés comme devant faire l'objet de destruction ou de transformations importantes. Toutefois, parallèlement, l'accent devra également être mis sur les opérations s'attaquant à une insalubrité plus diffuse, mêlant destruction d'une partie du bâti, aménagement foncier, reconstruction et réhabilitation (3).
(1) Voir ASH n° 2166 du 12-05-00.
(2) Voir ASH n° 2152 du 4-02-00.
(3) Dans un cadre plus large que celui de la lutte contre l'insalubrité, des aides peuvent être versées pour des opérations de démolition-reconstruction dans les DOM - Voir ASH n° 2166 du 12-05-00.