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Points d'accueil jeunes : des lieux « sécurisants »

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« Havres, tremplins et passerelles ». C'est ainsi qu'une étude commandée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité qualifie les points d'accueil jeunes (1). Sachant que le bilan positif qu'elle présente du dispositif s'appuie sur une enquête, réalisée d'octobre 1998 à juin 1999, dans quatre centres qualifiés d' « exemplaires ». Et dont malheureusement l'implantation exacte (deux à Paris, un dans le Sud, un dans l'Ouest) n'est guère précisée.

Les points d'accueil reçoivent deux catégories de publics  : des jeunes mineurs ou de très jeunes majeurs « à problématiques très lourdes », d'une part, qui se présentent à la suite d'un conflit familial, d'un événement traumatique (viol, inceste, séropositivité) ou sont dans un état de grand désespoir. D'autre part, des majeurs traversant des problèmes de socialisation, une crise psychologique légère ou ayant des ennuis de santé, qui relèvent plutôt d'une action de prévention.

Sécurisants, les points d'accueil assurent «  un rôle essentiel de traduction entre un univers adulte et un univers jeune, le langage général et le langage des institutions, la parole des enfants et la parole des parents ». Bref ,l'étude recommande de multiplier ces lieux qui aident les adolescents à retrouver le désir d'un avenir. Et cela, grâce à une pratique professionnelle innovante : les travailleurs sociaux, associés à des psychologues, juristes, psychiatres, intervenants d'origine étrangère et d'âges différents, accueillent les jeunes de manière souple (sans rendez-vous, sans salle d'attente), dans un local chaleureux, de petite taille, désinstitutionnalisé. L'approche collective des jeunes et des parents (« écoute croisée “psy” et “sociale” » ), « ouverte et non directive », mérite aussi d'être valorisée, selon le rapport.

Celui-ci observe par ailleurs qu'il faut prendre en compte les besoins de nouveaux publics qui apparaissent dans ces centres : les couples en errance, les très jeunes mineurs « en refus de tout », les adolescents en milieu rural, et ceux qui sont « mis à la porte de chez eux ». Enfin, selon les auteurs, instaurer des réseaux avec les autres institutions et entre les points d'accueil serait une bonne manière de répondre à cette demande variée et de valoriser les savoir-faire des professionnels.

Notes

(1)  Les points d'accueil : havres, tremplins et passerelles, étude d'évaluation - Disp. sur demande écrite au ministère de l'Emploi et de la Solidarité - Direction de l'action sociale, bureau DSF2 : 11, place des Cinq-Martyrs-du-Lycée-Buffon - 75696 Paris cedex 14 - Fax : 01 40 56 87 23.

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