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Bientraitances. Mieux traiter familles et professionnels

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« Une éthique moderne, dégagée de sa tentation historique à se laisser fasciner par un impératif catégorique de dénonciation du “mal” et acceptant de s'ouvrir à des positions en faveur, sinon d'un “bien”, du moins d'un “mieux” toujours possible pour la personne humaine du fait de son humanité. » Voici ce qu'entendent défendre, à travers cet ouvrage, ses coordinateurs, Marceline Gabel, Frédéric Jésu et Michel Manciaux, trois spécialistes de l'enfance maltraitée. Et avec eux la trentaine d'auteurs, venus d'horizons divers - responsables associatifs, travailleurs sociaux, universitaires, médecins, psychologues... -, invités à explorer le concept, récent, de bientraitance, sous tous ses aspects : à l'égard des enfants, de leurs parents, ainsi que des professionnels impliqués dans le champ de la protection de l'enfance. De fait, les interventions réalisées dans ce domaine sont généralement « effectuées tardivement ou en période de crise sur un mode plus ou moins contraignant, voire coercitif, au sein des familles » et « souvent vécues comme insatisfaisantes tant par les professionnels que par les enfants et les adultes concernés », souligne l'ouvrage. En outre, elles apparaissent davantage centrées sur l'enfant que sur la dynamique familiale et les besoins des adultes. L'ouvrage présente donc diverses actions de prévention et de réhabilitation en direction de parents (potentiellement) maltraitants. Parmi les nombreuses contributions, Francine de la Gorce, vice-présidente d'ATD quart monde, s'intéresse aux populations les plus pauvres, auxquelles le droit d'aimer et d'élever sa descendance est précisément « celui qu'on accorde le plus difficilement ». De leur côté, Jean-Pierre Pourtois, Huguette Desmet et Patricia Nimal, universitaires belges, esquissent une définition des conditions de bientraitance à l'égard des enfants, tout en se défiant de toute « vision normative qui peut mener à la dénonciation hâtive des pratiques hors normes et remettre en cause le droit des parents à éduquer leurs enfants ». L'ouvrage se clôt sur un chapitre relatif à la bientraitance à l'égard des professionnels. Laquelle passe, selon Michel Lemay, professeur de psychiatrie à Montréal, par une « reconnaissance de leur identité », un milieu posant des balises « sans lesquelles toutes les dérives deviennent possibles » et des modes de soutien aptes à « créer une disponibilité intérieure qui permet de se bâtir sa propre zone de bonheur dans son lieu de travail ».  C.G. Bientraitances. Mieux traiter familles et professionnels  - Sous la direction de Marceline Gabel, Frédéric Jésu et Michel Manciaux - Ed. Fleurus - 129 F.

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