Lors de son assemblée plénière du 18 mai, le Conseil supérieur du travail social (CSTS) a validé les premières orientations du schéma national des formations sociales, prévu par la loi contre les exclusions et qui devrait permettre de mieux ajuster l'offre de formation aux besoins en personnel qualifié pour les cinq ans à venir (1). Ces grandes lignes, présentées par la direction de l'action sociale, ont été élaborées à partir d'un état des lieux national des offres de formation, enrichi par des diagnostics régionaux.
Premier axe du schéma, la prise en compte de l' « élargissement des formes de l'action sociale et de l'intervention sociale » , lié notamment à la situation socio-économique, à la décentralisation, au développement des politiques transversales et à la création de nouveaux dispositifs. Le but étant d'éviter à la fois l' « immobilisme » et le « développement anarchique des qualifications » nuisible à la lisibilité d'ensemble du dispositif.
La note d'orientation affirme également le « rôle central » des formations initiales diplômantes, tout en soulignant la nécessité de « donner toute sa place à la formation professionnelle continue dans le processus de professionnalisation des personnes et dans l'accompagnement de l'évolution des organisations de travail ».
Troisième préconisation, le renforcement de l'aspect stratégique du pilotage de l'offre de formation. Il s'agit, entre autres, de développer l'interministérialité et de mieux réguler l'offre de formation continue, qui connaît aujourd'hui « diversité et éparpillement ».
Enfin, le schéma visera à favoriser l'évolution des établissements de formation. Il recommandera que ceux-ci conjuguent formation initiale et formation continue, veillent aux besoins de formation de l'ensemble des intervenants sociaux et deviennent de « véritables lieux ressources » au niveau régional dans le domaine de l'expertise et de la recherche, grâce, notamment, à des coopérations avec les universités.
Le schéma en lui-même sera présenté à l'automne au CSTS lors de sa prochaine séance plénière. Il devrait être arrêté avant la fin de l'année. Les directions régionales des affaires sanitaires et sociales le déclineront en schémas régionaux dans les mois qui suivront.
(1) Voir ASH n° 2120 du 21-05-99.