Un millier de cadres selon les organisateurs, 400 selon la police, ont manifesté, le 15 mai à Lille, devant la mairie à l'appel de la coordination nationale avenant 265 et du Syndicat national des cadres du secteur sanitaire et social (SNCSSS) CFE-CGC (1). Une mobilisation annoncée de longue date destinée à exprimer l'exaspération grandissante du secteur face au refus d'agrément de l'avenant 265, signé il y a maintenant un an.
Finalement, lors de ce rassemblement, seul le SNCSSS CFE-CGC était reçu en délégation par Martine Aubry, adjointe au maire de Lille et ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Celle-ci s'est engagée « à mettre en place, dans un délai maximum de deux semaines, une réunion entre les représentants de son ministère, les organisations d'employeurs et les syndicats de salariés signataires afin d'obtenir un accord sur les modalités du reclassement des cadres », soulignait, à l'issue de l'entretien, le syndicat. Lequel ajoutait que la ministre avait assuré que l'avenant 265 pourrait commencer à s'appliquer dès cette année. Des déclarations accueillies avec vigilance par le syndicat qui reste fermement opposé à l'idée de « remettre en cause le contenu et la cohérence » de l'accord. De fait, l'hypothèse d'une renégociation de l'avenant dans le cadre d'une enveloppe globale fixée au préalable pourrait être envisagée par le ministère.
De son côté, la coordination, qui avait tenté d'entrer en force dans la mairie de Lille, a dû battre en retraite sous la pression des gardes mobiles et des CRS requis pour l'occasion. Ce qui a donné lieu à quelques affrontements entre cadres et représentants des forces de l'ordre.
(1) Voir ASH n° 2165 du 5-05-00.