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Allocataires du RMI : des ressources très différenciées

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Dans sa dernière étude, la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) analyse la structure des revenus des allocataires du RMI en décembre 1997 (1). Il en ressort principalement que le RMI lui-même ne constituait, en moyenne, que la moitié de leurs ressources. De fait, l'ensemble des prestations versées par les caisses d'allocations familiales (RMI, allocation logement, prestations familiales, allocation de parent isolé, allocation de soutien familial, allocation aux adultes handicapés) en représentait 80 %. De plus, les allocataires peuvent cumuler, sous certaines conditions, le RMI et des revenus du travail. En 1997, ces derniers intervenaient pour 15 % dans leurs ressources et les allocations chômage pour 3 %.

L'étude souligne également que la structure des revenus change selon que le foyer est composé d'une personne isolée, d'une famille monoparentale, d'un couple avec ou sans enfants. Par exemple, les personnes isolées se distinguent par une part élevée du RMI (deux tiers) dans leurs ressources et par le fait que plus d'une sur deux ne perçoit que ce revenu. En comparaison, les foyers avec enfants ont droit à des prestations familiales (8 % des ressources des familles monoparentales, 12 % des revenus des couples), qui réduisent d'autant la part du RMI.

Par ailleurs, un allocataire sur cinq occupait un emploi en décembre 1997 et parmi eux, les familles monoparentales étaient deux fois plus nombreuses (29,1 %) que les personnes seules (14,7 %). Les emplois tenus par les parents isolés sont, la plupart du temps, des contrats à durée indéterminée, à temps partiel et peu qualifiés, dont le faible revenu est cumulable avec le RMI.

En conséquence, selon leurs droits aux autres allocations et leur accès au travail, les foyers perçoivent des montants très inégaux de RMI. Ainsi, la somme moyenne reçue était de 1 950 F, mais 10 % des allocataires touchaient moins de 600 F, tandis qu'un autre dixième gagnait plus de 3 000 F. Les disparités sont très fortes également au sein d'un même type de foyer, surtout parmi les couples et les familles monoparentales : un quart des couples sans enfants percevait par exemple moins de 990 F au titre du RMI, alors qu'un autre quart obtenait trois fois plus.

Enfin, 20 % des allocataires, en décembre 1997, ont quitté le dispositif huit mois plus tard (prise ou changement d'emploi ou de taux de temps partiel, par exemple) et « pour les foyers restés au RMI, on observe une stabilité marquée de la distribution de montants perçus », conclut l'enquête.

Notes

(1)   « Les ressources des allocataires du RMI : le rôle majeur des prestations sociales » - Etudes et résultats n° 62 - Mai 2000 - DREES.

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