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« Techniciens-logement » des cellules d'appui RMI : des professionnels militants

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Qui sont les « techniciens-logement » des cellules d'appui RMI, apparus dans un certain nombre de départements pour faciliter l'accès au logement ou le maintien dans l'habitat des allocataires, l'une des clés de leur insertion ? Quelles sont leurs réelles fonctions et leurs pratiques ? Une étude menée par le cabinet Fors-Recherche sociale pour le compte de la délégation interministérielle au RMI (1) vient éclairer l'activité de ces professionnels méconnus.

Premier constat, la grande diversité des situations. Les auteurs de l'enquête ont ainsi relevé une douzaine d'appellations différentes, du « chargé de mission habitat » à l' « expert logement ». Les employeurs varient également - même si ce sont principalement les directions départementales des affaires sanitaires et sociales et les Pact-Arim -, de même que les niveaux de salaire et de formation.

Autre grande tendance : les travailleurs sociaux ne sont pas, globalement, majoritaires. Certes, le diplôme de conseiller en économie sociale familiale est très répandu (un sixième des cas), mais les « techniciens- logement » sont, plus souvent encore, titulaires de maîtrises ou de DESS divers (droit, aménagement local, gestion des ressources humaines...). Leurs profils sont donc « relativement atypiques par rapport à des fonctions de travail social traditionnelles », notent les auteurs. Ajoutant qu'ils ressemblent beaucoup à ceux des professionnels « qui apparaissent aux confins du social et de la politique de la ville dans des fonctions de gestionnaires de dispositifs, de responsables de structures interpartenariales, de conseil technique ou de chargé de mission ».

Parmi leurs fonctions, l'étude relève, notamment, le conseil et l'assistance auprès des organismes instructeurs du RMI, les interventions dans le cadre du Fonds de solidarité logement, le développement et le suivi d'actions d'insertion par le logement... Ce dernier axe nécessitant de leur part une mise en réseau du partenariat (associations, opérateurs, collectivités, institutions...) et un appui technique aux associations pour le montage des projets et la mise en œuvre des actions. Leur rencontre directe avec les publics décline, souligne le document, « signe que le transfert de compétence en direction des autres intervenants du secteur (notamment les intervenants sociaux) s'est bien opéré ». En outre, il est de plus en plus rare qu'ils ne travaillent que dans le champ du RMI : « La tendance semble être au rapprochement, voire à la fusion, des missions sur la base d'un traitement simultané du programme départemental d'insertion et du plan départemental pour le logement des personnes défavorisées. »

Au final, même si leur situation « n'est pas encore stabilisée », les « techniciens- logement », peu à peu, ont construit eux- mêmes leur propre légitimité et donné consistance à leur poste. La reconnaissance de leurs compétences techniques est désormais acquise. Au-delà, ils apparaissent même, selon les auteurs « comme les hérauts des politiques publiques en faveur du logement des personnes défavorisées  » et « donnent le sentiment d'être des “professionnels militants”, au sens où ils défendent la cause des publics au nom de l'Etat qui leur demande d'intervenir ».   C.G.

Notes

(1)  La professionnalité des techniciens-logement des cellules d'appui RMI - Gratuit - A demander à la DIRMI par fax : 01 44 36 90 20.

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