A l'occasion de la conférence de la famille, qui se tiendra le 15 juin, l'UNEF-ID (1), premier syndicat étudiant, demande la création d'une allocation d'études pour les étudiants indépendants de leurs parents. Il entend ainsi apporter une solution aux difficultés des 700 000 jeunes obligés, selon lui, de mener de front leurs études et une activité salariée. Pour financer cette aide, il propose de supprimer la demi-part fiscale dont bénéficient les familles ayant un étudiant à charge, un système qui profite aux foyers les plus aisés. La somme ainsi économisée serait allouée sur des critères d'autonomie aux étudiants, et ferait place à « une nouvelle forme de solidarité, qui ne serait plus uniquement familiale, mais viendrait de l'Etat », a déclaré Carine Seiler, présidente de l'UNEF-ID.
Même s'il revendique cette mesure depuis plusieurs années, le syndicat prend appui aujourd'hui sur le rapport Dauriac, commandé par le ministère de l'Education nationale et rendu public le 14 février. Soulevant la polémique parce qu'il estimait à 100 000 le nombre d'étudiants « vivant potentiellement sous le seuil de pauvreté », ce rapport prône également une allocation d'études à partir du niveau bac + 3 ou 4 et pour tous ceux qui n'habitent plus chez leurs parents (2).
L'UNEF-ID regrette par ailleurs qu'aucune organisation représentative de la jeunesse ne soit invitée à la conférence de la famille, qui abordera pourtant les problèmes des jeunes adultes.
(1) UNEF-ID : 46, rue Albert-Thomas - 75010 Paris - Tél. 01 42 02 25 55.
(2) Voir ASH n° 2154 du 18-02-00.