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La FNARS présente un bilan « contrasté » de la loi contre les exclusions

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« Moins de chômage, mais toujours autant d'exclusion ! » Près de deux ans après le vote de la loi contre les exclusions, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (1) a présenté, le 11 mai, un bilan « contrasté » de la mise en œuvre de ce texte. « Malgré la croissance, toutes les mesures favorables à l'emploi (la réduction du temps de travail, les emplois- jeunes), la couverture maladie universelle (CMU)..., l'exclusion ne recule guère, les inégalités persistent et semblent croissantes, les personnes en grande difficulté sont de plus en plus marginalisées  », souligne l'association, qui constate « un afflux de demandes » dans son secteur.

Parmi les cibles de la FNARS, le programme TRACE, dispositif d'accompagnement personnalisé pour les 16 à 25 ans en difficulté professionnelle et sociale, jugé inadapté aux jeunes les plus en détresse. « Trop axé sur les aspects emploi et formation professionnelle, il ne prend pas en compte la globalité de la personne et de ses difficultés. » La durée du parcours (18 mois) apparaît « trop courte » et le montant minimum des ressources « insuffisant ». La continuité de celles-ci, en outre, n'est pas garantie.

Autre regret de la fédération, des décrets « essentiels » ne sont toujours pas parus. Par exemple, celui concernant la réactualisation des missions des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), attendu depuis de nombreux mois. Ou encore celui relatif au numéro départemental d'enregistrement des demandes de logement HLM. Les budgets, de leur côté, ne semblent pas à la hauteur des ambitions de la loi. La FNARS chiffre à un milliard et demi de francs les crédits d'Etat supplémentaires nécessaires pour renforcer l'action des CHRS. D'autres lignes budgétaires devraient également être « dotées de manière significative »  : celles affectées aux contrats emploi-solidarité ou emploi consolidé, au Fonds de solidarité logement, au développement des alternatives à l'incarcération ou encore aux fonds départementaux d'insertion, destinés à financer le développement et la consolidation d'initiatives locales d'insertion par l'activité économique. Quant aux lacunes de la loi - qui ne prévoit par exemple aucune mesure en direction des personnes prostituées ou en danger de prostitution (2) -, elles n'ont toujours pas été comblées.

La FNARS accorde toutefois un large satisfecit aux dispositions prises pour améliorer la santé des plus démunis. « Les programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins ont permis de faire une analyse des situations dans de nombreux départements et d'y rechercher des réponses. » Surtout, la CMU constitue « une réelle avancée ».

Notes

(1)  FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00.

(2)  Voir ce numéro.

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