En réponse aux critiques de cinq associations (1), la direction générale de la santé (DGS) a affirmé, dans un communiqué du 28 avril que le nouveau système de déclaration du sida, annoncé en novembre dernier par Martine Aubry et Dominique Gillot (2), « va être testé sans retard ».
Celui-ci est basé sur une déclaration anonyme en deux étapes. Les données individuelles recueillies dans les laboratoires d'analyses médicales sont cryptées avant d'être envoyées au médecin prescripteur du test. Ce dernier précise le mode de transmission de la maladie et les informations médicales. Les renseignements sont ensuite adressés au médecin inspecteur de santé publique de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales, qui les valide avant de les transmettre à l'Institut de veille sanitaire, chargé de l'analyse nationale.
Toutefois, la question de la connaissance de l'épidémiologie des infections détectées dans les centres de dépistage anonyme et gratuit n'est pas encore réglée, souligne la DGS. Fonctionnant dans l'anonymat le plus complet, ces structures ne peuvent pas s'inscrire dans un système de déclaration obligatoire. Or, elles diagnostiquent de 15 % à 30 % des nouvelles séropositivités. De plus, la possibilité d'instaurer, en parallèle, d'autres procédures fondées sur le volontariat doit être prévue. Deux groupes de travail vont donc être prochainement mis en place pour résoudre ces difficultés.
(1) Voir ce numéro.
(2) Voir ASH n° 2141 du 12-11-99.