Dans un communiqué publié le 27 avril et intitulé « A quand des données fiables sur l'épidémie du VIH en France ? », Act-up, Aides, la Ligue des droits de l'Homme, Sol en si et Sida info service (1) s'en prennent violemment à la direction générale de la santé (DGS). Les associations l'accusent « d'avoir remis aux calendes grecques » le dispositif de collecte des données épidémiologiques sur la séropositivité en France.
Un comité de pilotage, réunissant associations, chercheurs, responsables de l'Institut de veille sanitaire et organisations professionnelles, réfléchissait, depuis juillet 1999, à concilier le recueil de ces données avec le respect de l'anonymat. Lors d'une réunion, le 18 avril dernier, « le directeur général de la santé a remis en cause les éléments fondamentaux du dispositif pourtant consensuellement admis par le groupe : caractère obligatoire de la déclaration et exclusion des consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) du dispositif. » Les associations s'indignent que la DGS (2), en imposant de nouveaux sous-groupes de travail, repousse ainsi la collecte de données indispensables à une prévention et une prise en charge adaptées.
(1) c/o Aides - Fédération nationale : 23, rue du Château-Landon - 75010 Paris - Tél. 01 53 26 26 26.
(2) Voir ce numéro.