Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie a présenté, au conseil des ministres du 26 avril, un collectif budgétaire destiné à prendre en compte le surplus des rentrées fiscales pour cette année. « Les recettes supplémentaires en 2000 s'élèvent à 51,4 milliards de francs », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Daniel Vaillant, « dont 35,6 milliards de recettes fiscales et 15,4 de recettes non fiscales ». La version rectifiée du budget 2000 n'a pas réservé d'énormes surprises, dans la mesure où Lionel Jospin avait déjà annoncé, le 16 mars (1), ce qu'il comptait faire de ces recettes supplémentaires.
Laurent Fabius a ainsi confirmé la baisse des deux tranches les plus basses de l'impôt sur le revenu, la diminution de la taxe d'habitation, ainsi que celle de un point de la TVA, cette dernière étant effective depuis le 1er avril.
En outre, 4,5 milliards de francs de crédits seront ouverts pour financer des mesures « prioritaires ». Ainsi, 2,1 milliards seront consacrés aux hôpitaux, 450 millions à la politique de la ville et 1 milliard à l'Education nationale (dont 100 millions pour la rénovation d'écoles dans les communes les plus pauvres, notamment en banlieue). Prenant en compte la création récente d'un secrétariat d'Etat à l'économie solidaire, le gouvernement a également affecté 40 millions de francs à l'économie sociale.
(1) Voir ASH n° 2159 du 24-03-00.