« Le tiers payant apparaît comme un facteur de diminution des inégalités de consommation dues aux écarts de revenus ». C'est la conclusion que tire le centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes) d'une étude sur l'influence du recours au tiers payant sur la dépense de santé, rendue publique le 20 avril (1).
Ce système de financement des dépenses de pharmacie et de soins médicaux par l'assurance maladie permet aux plus pauvres d'accepter des ordonnances coûteuses et d'améliorer ainsi leur accès aux soins. Par ailleurs, le Credes précise que « l'utilisation du tiers payant ne semble pas “pousser à la consommation” chez les plus aisés ».
En 1995, six ordonnances sur dix ont été réglées en tiers payant et le régime général a ainsi pris en charge 75 % du montant total des remboursements de médicaments (soit 44 milliards de francs). 34 % des assurés ont systématiquement recours au tiers payant, contre 37 % qui ne l'utilisent jamais. L'assuré fait d'autant plus appel à ce mode de paiement qu'il doit faire face à une « forte proportion d'ordonnances coûteuses ». En revanche, les assurés fortement diplômés et les personnes âgées tendent à moins recourir au tiers payant.
(1) « Le tiers payant est-il inflationniste ? » - Questions d'économie de la santé n° 27 - Mars 2000. Etude s'appuyant sur l'Echantillon permanent d'assurés sociaux (EPAS) et sur l'enquête « Santé protection sociale » (ESPS), réalisée par le Credes en 1995. Disp. au Credes : 1, rue Paul-Cézanne - 75008 Paris - Tél. 01 53 93 43 02 - 30 F.