Agacement, lassitude, sentiment d'être mené en bateau... L'incapacité du ministère de l'Emploi et de la Solidarité à faire aboutir le dossier de l'avenant-cadre de la CC 66, jugé pourtant légitime sur le fond, n'en finit pas d'exaspérer les partenaires sociaux. Sans réussir pourtant à les réunir au sein d'une action commune.
Alors que la coordination nationale avenant 265 devrait être reçue le 2 mai au cabinet de Martine Aubry (1), la Fédération des syndicats nationaux d'employeurs des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées (SNAPEI, SNASEA, SOP) intensifie également la pression. « Les publics défavorisés ne méritent-ils qu'un encadrement payé au rabais ? », s'interroge-t-elle dans le courrier qu'elle a adressé le 25 avril à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité (2). Lettre où elle dénonce « le mépris » dans lequel sont tenues les associations employeurs et « l'immobilisme » de ses services. Après le manifeste lancé en janvier dernier par le SNASEA (3) et les centaines de questions écrites adressées aux députés et sénateurs sur l'avenant-cadre, les employeurs refusent de continuer d'être renvoyés à une réunion d'arbitrage ministériel dont ils ne voient jamais l'issue. Ils devraient d'ailleurs être reçus, début mai, par le cabinet de Martine Aubry.
Côté syndicats de salariés, les stratégies sont différentes. Le Syndicat national des cadres du secteur sanitaire et social (SNCSSS), qui avait demandé à ses adhérents de réclamer la mise en œuvre rétroactive de l'avenant 260 du 6 mai 1997, devrait manifester le 4 mai, à Cintegabelle, et être reçu par le maire de la ville. Parallèlement, estimant avoir « épuisé » tous les interlocuteurs du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, le syndicat a demandé une entrevue au Premier ministre. Suivant en cela l'UFAS-CGT. I.S.
(1) Voir ASH n° 2163 du 21-04-00.
(2) Lettre publiée par encart publicitaire dans Le Monde du 25 avril et Libération du 26 avril.
(3) Voir ASH n° 2159 du 24-03-00.