La FNEJE « perplexe » sur le Syndicat des éducateurs de jeunes enfants

Lors de la constitution, le 3 février dernier, du Syndicat des éducateurs de jeunes enfants de France, Hélène Usciati, sa présidente, indiquait, dans une interview aux ASH, avoir « reçu un très bon accueil de la part de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants [FNEJE]  »  (1). « Une instance syndicale offrant un complément de service, il n'y avait pas de raison que notre fédération fasse un mauvais accueil à l'annonce de la création d'un syndicat EJE », reconnaît aujourd'hui, Martine Maurice, présidente de la FNEJE (2), dans la lettre qu'elle a adressée aux ASH. Mais cela ne signifie pas que l'organisation « cautionne cette démarche », ajoute-t-elle aussitôt, faisant part de sa perplexité, voire de ses réticences « à l'existence d'un syndicat “corporatiste” alors que l'évolution des métiers du social va dans un tout autre sens... De plus, au regard du nombre de professionnels en exercice, quel poids peut avoir un seul syndicat d'EJE ? [...] Nous restons fidèles à nos valeurs fondatrices de partenariat avec l'ensemble des instances professionnelles et faisons confiance aux syndicats de travailleurs sociaux existants dans les missions qui leur sont propres. »