82,8 milliards de francs : c'est le montant des dépenses nettes d'action sociale réalisées par les départements de France métropolitaine en 1999, soit une augmentation de seulement 2,2 % par rapport à 1998. L'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) (1) a révélé ces chiffres le 12 avril. Il explique la stabilisation de ces dépenses, constatée depuis 1996 (2), notamment par une forte diminution des aides aux personnes âgées (6 %) : du fait « des difficultés de mise en œuvre de la réforme du soutien à la dépendance » (remplacement de l'allocation compensatrice pour tierce personne par la PSD), cette partie de l'aide départementale, avec un montant de 11,7 milliards, ne représente plus que 14 % du total. En revanche, l'aide sociale à l'enfance a encore augmenté de 4 % en 1999, et reste le premier poste de dépense (34 % du total, soit 27,8 milliards). L'aide aux personnes handicapées a crû, elle, de 5 % (15,8 milliards en 1999), ainsi que le poste « insertion », constitué par l'aide médicale et le RMI, qui atteint 11,9 milliards (14 % de l'aide).
Pour les années à venir, l'ODAS prévoit une « restructuration importante de l'action sociale départementale » en raison du vieillissement de la population (et des personnes handicapées en particulier), de l'évolution de la PSD, de l'application des 35 heures et de la disparition de la gestion de l'aide médicale au niveau départemental.
(1) ODAS : 37, boulevard Saint-Michel - 75005 Paris - Tél. 01 44 07 02 52.
(2) Voir ASH n° 2120 du 21-05-99.