Le conseil d'administration de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a approuvé, le 4 avril, la création des 900 postes supplémentaires pour l'ensemble du territoire, obtenus auprès de Martine Aubry. Ces emplois devraient permettre à la CNAF « de mieux répondre aux attentes des allocataires et à l'accroissement de sa charge de travail ». On se souvient, en effet, des retards de paiement et des engorgements aux guichets intervenus cet été, notamment dans les CAF franciliennes (1), et des appels lancés par Nicole Prud'homme, présidente de la caisse nationale, pour obtenir de l'Etat des moyens supplémentaires (2). Sur ces 900 postes (3), 600 seront attribués à l'ensemble des caisses au prorata du nombre d'allocataires, 200 iront aux CAF connaissant « une demande sociale plus importante » (dont 120 en Ile-de-France, où la situation, malgré une amélioration, demeure tendue) et 100 seront mutualisés au sein des régions. Leur répartition précise et les fonds nécessaires à leur financement devraient être transmis aux CAF autour du 12 avril. D'une façon générale, ces emplois permettront de renforcer le nombre d'agents qui répondent au public, aux guichets comme au téléphone. Ils aideront également à développer le réseau de permanences, « pour offrir un service de plus grande proximité aux allocataires et alléger les points d'accueil les plus fréquentés », indique la CNAF.
Reste que ces postes risquent de constituer, à terme, une pomme de discorde entre la caisse nationale et l'Etat. Le gouvernement, en effet, les considère comme un acompte sur les créations d'emplois qui devront intervenir dans le cadre d'un accord de réduction du temps de travail. Pour le conseil d'administration de la CNAF, en revanche, ces postes « doivent être totalement dissociés de la négociation en cours » sur la RTT.
(1) Voir ASH n° 2129 du 20-08-99.
(2) Voir l'interview de Nicole Prud'homme dans les ASH n° 2141 du 12-11-99.
(3) Financés, en 2000, sur l'excédent de la branche famille. En 2001, le budget de la CNAF sera augmenté en conséquence.