A la suite des annonces de Lionel Jospin sur la prestation spécifique dépendance, l'Assemblée des départements de France (ADF) (1) avait vivement réagi, estimant qu'il s'agissait d'une remise en cause des attributions des départements dans le domaine social (2). Aussi, le 4 avril, lors de son assemblée générale, a-t-elle officiellement demandé que « les compétences d'ordre général » conférées aux conseils généraux par les lois de décentralisation, en matière de prise en charge des personnes âgées, soient « clairement et explicitement confirmées ». L'organisation juge en effet « contradictoire » de modifier les équilibres de compétences dans le domaine social « sans en avoir analysé les effets induits, institutionnels, techniques et financiers, dans d'autres secteurs » et donc sans attendre les conclusions de la mission Mauroy (3). Mais au-delà de cette mise au point, l'ADF demande que les présidents de conseils généraux soient associés à une « véritable concertation » dans le cadre du projet de loi annoncé réformant la PSD. Révision dont elle attend, outre la préservation des acquis, une simplification des procédures pour l'usager, une prise en compte des incidences éventuelles sur le service de prestation à domicile et une clarification des responsabilités et financements. Par ailleurs, l'organisation réclame la mise en œuvre « beaucoup plus rapide » du plan de médicalisation des établissements envisagé par le Premier ministre.
Enfin, lors de son assemblée générale, l'ADF a annoncé qu'elle allait lancer une enquête auprès des conseillers généraux sur « l'exercice quotidien de leur mandat et leurs attentes au regard de l'évolution de la décentralisation et de la démocratie locale ».
(1) . ADF : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.
(2) Voir ASH n° 2160 du 31-03-00.
(3) Voir ASH n° 2137 du 15-10-99.