Recevoir la newsletter

Remaniement ministériel : bon accueil, mais vigilance

Article réservé aux abonnés

Même si elles attendent de connaître l'exacte répartition des compétences et les priorités qui seront retenues, les organisations du secteur de l'action sociale accueillent plutôt favorablement le réaménagement du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).

Le handicap reconnu comme une priorité

Bien évidemment, les plus satisfaites sont les associations des handicapés qui voient dans la création d'un secrétariat d'Etat aux handicapés - disparu dans les gouvernements successifs depuis 1993 - la confirmation que ces publics sont considérés de nouveau comme « prioritaires ». Le premier signe en avait été donné en janvier lors de l'annonce du plan triennal en faveur des personnes handicapées. Cette consécration est donc bien accueillie, d'autant « qu'à l'automne, on avait plutôt craint que tous les publics en difficulté soient traités dans une politique unique pour tous les exclus », souligne Paul Boulinier, président de l'APF. A condition toutefois que l'on n'oublie pas que «  le handicap concerne la quasi-totalité des ministères  », ajoute Patrick Gohet, directeur général de l'Unapei.

Les associations familiales attentives

La nomination d'une ministre déléguée à la famille et à l'enfance est également saluée positivement par l'UNAF, même si elle aussi tient à réaffirmer « la nécessité d'un traitement ministériel de tous les sujets touchant à la vie des familles ». Et surtout, elle entend rester vigilante quant à « l'intérêt qui sera porté à l'expression et à la participation des familles et de leurs organisations » sur les grands chantiers.

De même, la création d'un secrétariat d'Etat à l'économie solidaire est plutôt bien perçue par la Fédération des mutuelles de France, le Réseau de l'économie alternative solidaire et la Coorace. Cette dernière se félicite de pouvoir compter sur un interlocuteur « politique » pour des questions auparavant traitées, « à un niveau technique », par la délégation interministérielle à l'innovation sociale et à l'économie sociale. Ce qui ne l'empêche pas de s'interroger sur la répartition des compétences entre les deux administrations. Il serait en tout cas préjudiciable, estime la Coorace, de séparer l'économie sociale et l'économie solidaire « qui doivent être traitées ensemble ».

Enfin, la FNARS se montre assez mesurée sur la reprise par Martine Aubry du dossier de l'exclusion. « On n'a pas toujours eu le sentiment jusqu'ici qu'il s'agissait d'une priorité », affirme-t-elle, évoquant les difficultés dans la mise en application de la loi contre les exclusions. Et elle compte bien continuer à se mobiliser pour que ce dossier reste dans le champ des premières préoccupations de la ministre.  I.S.

Notes

(1)  Voir ce numéro.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur