L'Uniopss plaide pour « une médecine des travailleurs »

Dans le cadre de la négociation qui s'est ouverte entre les syndicats et le patronat sur la santé au travail (1), l'Uniopss (2) souhaite attirer l'attention des partenaires sociaux sur la nécessité de réfléchir à « une prévention tout au long de la vie active des personnes, dès lors qu'est considérée comme travailleur toute personne, à partir de 16 ans, en situation de travail ou se déclarant à la recherche d'un emploi ». Il s'agit de rompre avec une médecine du travail organisée uniquement à partir du salariat et des seules personnes employées dans les entreprises, pour l'ouvrir aux publics hors contrat de travail, en situation de chômage, de précarité professionnelle, d'insertion ou de formation. « Les travailleurs précaires sont aussi très exposés et il est souhaitable d'envisager une visite annuelle médicale pour ces publics », affirme l'Uniopss, rappelant également que le chômage induit de nombreux problèmes de santé. Elle propose ainsi « l'instauration d'une médecine des travailleurs » afin d'examiner avec la personne les répercussions sur la santé que peuvent avoir le travail ou le chômage.