Le collectif des étudiants travailleurs sociaux d'Ile-de-France (CETS) (1) - ancien « collectif des étudiants assistants sociaux » - devait manifester le 29 mars à Paris. Soutenu par l'ANAS, il entendait réclamer, une nouvelle fois, une refonte du système des bourses et la révision, assortie d'un crédit exceptionnel, des 400 dossiers refusés en novembre dans la région, sur le millier de demandes déposées. Après avoir occupé, le 3 février, les locaux de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales d'Ile-de-France (Drassif) (2), le collectif avait obtenu d'être représenté, le 10 mars, lors d'une réunion de la commission d'attribution des bourses. Celle-ci avait accepté, à cette occasion, de maintenir les critères d'attribution de 1998-1999, qui devaient initialement être revus à la baisse pour 1999-2000 (3). Elle avait également annoncé 75 bourses supplémentaires en Ile-de-France, s'ajoutant aux 469 prévues pour l'année. Lesquelles devaient toutefois être financées à 50 % sur les crédits destinés aux centres de formation en travail social. D'où la colère des représentants du collectif, contestant des mesures qui « reviennent à déshabiller Paul pour habiller Jacques ». « L'information a été mal comprise », assure-t-on à la Drassif. Le ministère a utilisé un « artifice de trésorerie » pour gagner du temps et dégager le financement sans attendre la décision du collectif budgétaire de printemps. Les centres de formation, au final, ne seraient pas lésés.
Il n'empêche que les 75 bourses paraissent insuffisantes au CETS. Quant au régime des bourses, que la Drassif elle-même juge « archaïque », il devrait être remplacé par un nouveau système, instauré par la loi contre les exclusions (4). Le décret d'application, toutefois, n'est pas encore paru.
(1) Collectif des étudiants travailleurs sociaux - Contact : Léa Filoche - Tél. 06 84 96 14 55.
(2) Voir ASH n° 2153 du 11-02-00.
(3) En 1998-1999, le plafond de revenus annuels pour une bourse à taux plein était de 37 500 F. Il devait être ramené à 33 000 F en 1999-2000.
(4) Voir ASH n° 2127 du 9-07-99.